jeudi 17 février 2011



Un «AIP-bis» largement insuffisant

JOURNÉE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE
D’ACTION LE 4 MARS

Même revu et corrigé par le Gouvernement, le projet d’accord
interprofessionnel reste largement insuffisant!

Le texte proposé par le Gouvernement rencontre certaines de nos revendications.
L’indexation automatique des salaires est maintenue.
Les allocations sociales seront augmentées comme prévu à raison de 500 millions.
Les conventions de prépensions spéciales sont prolongées.
L’indemnisation du chômage économique des ouvriers à 70% (cohabitants) et 75% (isolés,  
   chefs de ménage) est confirmée.

Ce sont des avancées, mais ce n’est pas assez.

Insuffisant
L’effort prévu pour les salaires les plus bas (+ 10 euros/mois) est insuffisant et une fois  
   encore payé par la collectivité alors que les employeurs continuent à recevoir des cadeaux  
   fiscaux (5 milliards/an d’intérêts notionnels).
   Il faut supprimer ces intérêts notionnels qui plombent le budget de l’Etat sans aucun retour 
   en matière d’emploi!
Inacceptable
Les jeunes en dessous du salaire minimum ne reçoivent rien!
Les salaires sont bloqués: la marge maximale de 0,3% équivaut à une augmentation de 2,5
   euros par mois alors que les entreprises font des bénéfices (+ 37,4 % pour les sociétés du  
   BEL20).
Nous voulons pouvoir négocier librement nos salaires dans nos secteurs.
L’harmonisation des statuts d’ouvrier et d’employé
   °Comporte de trop faibles avancées pour  les ouvriers (préavis à peine allongés alors que
     nous demandions 3 mois par 5 ans d’ancienneté, jour de carence maintenu).
   ° C’est par contre un recul inacceptable du statut des employés:
     Le chômage économique est définitivement autorisé (à charge de la sécurité sociale)
     Les préavis des employés dont le salaire est supérieur à 2.250 euros – c-à-d de la grande  
     majorité – sont rabotés.
Nous refusons la politique de régression sociale que l’on nous prépare!
Sous la pression de l’Europe:
• Notre indexation automatique est toujours menacée: après la Banque Centrale Européenne  
   et Angela Merkel qui veulent la supprimer, c’est notre Banque nationale qui entrouvre une  
   porte pouvant conduire à la remettre en question;
• Les menaces se précisent sur notre système de retraite légale;
• On nous prépare un budget d’austérité qui risque de frapper les petits revenus, la sécurité  
   sociale et les services publics alors que les banques sauvées grâce à l’argent de la collectivité
   redistribuent des bonus extravagants, que les entreprises pompent l’argent public pour
   accroître leurs bénéfices, que rien n’est fait pour imposer correctement les gros revenus.
Nous lançons un sérieux avertissement aux employeurs et aux partis de droite. Nous avons déjà fait les frais de la crise.

Ce n’est plus à nous de payer.

NON A L’AUSTERITE!
NON AU RECUL SOCIAL!